Pour la première fois depuis la création de ce prix littéraire, le jury a décidé de décerner un prix spécial à l’ouvrage Nuits des Cévennes, co-édité par le Parc national des Cévennes et les Editions du Rouergue. Plus d’infos ici.
Le Prix du Cabri d’or s’adresse, au-delà des lisières et des démarcations, à « toutes celles et ceux qui se sont laissés émouvoir » par l’une ou l’autre des multiples réalités cévenoles. Pour chaque auteur et pour chaque éditeur, participer à la sélection du Cabri d’or, c’est pouvoir accéder à la nomination sur la liste des finalistes du Prix et peut-être atteindre la première place. Mais dans tous les cas c’est à coup sûr aller à la rencontre de nouveaux lecteurs.
Le Cabri d’or attire de plus en plus d’éditeurs nationaux, comme Albin Michel, Seuil, Buchet-Chastel « qui ne se préoccupent pas forcément des endroits décentralisés, note Marion Mazauric. Un rayonnement qui confirme la progression du prix littéraire cévenol. Globalement ce sont des romans assez sombres, qui s’intéressent tous à des questions humaines, sociales et qui ne manquent pas de profondeur », il y a un vrai regain d’intérêt pour une littérature qui puise dans le terroir et pour des valeurs de simplicité propres aux territoires ruraux, déclare Marion Mazauric.
Pour comprendre les liens qui unissent à travers les générations et les vies éparpillées des personnes originaires des montagnes, des vallées et des plateaux retirés comme les Cévennes et les Causses, Vanessa Bamberger a créé le personnage d’une citadine qui va découvrir en même temps que les secrets de sa famille, les secrets d’une terre complexe. Alto Braco est le second livre de cette jeune auteure heureuse d’avoir obtenu avec le prix du Cabri d’or la reconnaissance de l’universalité de son écriture. Il s’agit d’un livre très sensoriel, dit Vanessa Bamberger, et elle souhaite qu’à travers sa lecture les lecteurs retrouvent ou découvrent les émotions propres à ces terres du bout du monde.
Pascal Martinez
Président de la commission d’organisation du Cabri d’or