Olivier Lastate, nous livre son avis sur « Le Retour de Janvier » de Charlotte Dordor paru aux Editions Julliard.
« Le soleil n’est jamais si beau qu’un jour où l’on se met en route
est une citation de Les Grands Chemins de Jean Giono, qui figure aux pages d’introduction de ce roman dystopique de Charlotte Dordor.
Mais c’est un soleil bien noir qui va accompagner JANVIER, le jeune protagoniste principal, dans une France subissant de plein fouet les ravages du réchauffement climatique : inondations cataclysmiques sur les côtes françaises, crises sanitaires décimant les populations, rationnement des carburants et de la nourriture, coupure des réseaux d’énergie, un effondrement de la société où la peur et le repli sur soi prennent le dessus.
Au-delà des migrants, tout vagabond devient suspect, et on découvre en arrière-plan un chaos politique qui laisse place au racisme le plus violent et à une aveugle rébellion terroriste.
Échappant à la présence accrue de l’armée, JANVIER prendra tous les chemins de traverse pour fuir ces écueils, et à son tour il ira puiser dans ses racines paysannes de la Lozère pour chasser des propres démons et faire preuve d’humanité avec les plus démunis qu’il croisera sur sa route.
En toile de fond, conjurant tous les effondrements possibles, le lien à la famille, aux siens, et le lien à la terre parviendront à nous faire apercevoir une lueur d’espoir. »
Olivier Lastate, Directeur du Cratère – Scène nationale d’Alès