Nous vous présentons l’ouvrage de Martine Michel paru le 05 juin 2024 aux Éditions Nombre7 : « Georges Fontane, de la mine au ciel ».
Peu nombreux sont ceux qui ont côtoyé ou entendu parler de Georges Fontane.
C’est en effectuant une présentation de sa trilogie rédigée en témoignage d’amitié à l’écrivain cévenol Jean-Pierre Chabrol, que s’est imposé, comme une nécessité, le besoin de faire découvrir ce personnage attachant, de petite taille, homme de cœur au parcours de vie exceptionnel.
Poète, très jeune Georges composait des poèmes.
A l’âge de 12 ans il est embauché comme mineur aux houillères à Molières-sur-Cèze avant de prendre son envol début des années 1930 où il devient fildefériste et se produit en duo avec sa sœur Yvonne.
C’est l’époque des Rois de l’abîme. Il est également musicien, pratique le clairon, le cor d’harmonie, l’harmonica et la mandoline. Il entrera dans la clandestinité et son parcours de résistant le conduira à devenir définitivement agnostique.
Très ingénieux et bricoleur, son inventivité lui permet de réaliser divers engins mais aussi un système qui évitait que ne se renversent les wagonnets chargés de remblais circulant sur des câbles au-dessus du mas de ses parents (d’après la tradition orale familiale, afin que l’idée puisse être brevetée, l’ingénieur endosse le projet, Georges y gagnera un travail moins pénible, à proximité de son habitation).
Il est aussi écrivain, obtient le Prix de littérature régionaliste en 1970 pour son roman autobiographique intitulé Les 4 temps ou la vie d’un mineur Cévenol enfin édité en 1971, et laisse à ce jour des manuscrits inédits : un roman Combien de Christ rédigé en français, et des contes l’Homé viel é lo viel castagnié rédigés en langue d’oc, dont une partie fait l’objet d’une première publication dans le présent ouvrage.
C’est un conteur hors pair (un public d’admirateurs initiés se pressait pour venir l’écouter lors de ‘veillées’ (soirées) contées en occitan, sa langue maternelle issue de sa culture occitane millénaire).
Être d’une grande simplicité on retrouve régulièrement dans son roman ses propos d’humble penseur émaillés de réflexions d’ordre philosophiques ou métaphysiques. Georges était également un grand passionné de peinture, en témoigne l’autoportrait présenté ci-dessus daté de 1964.
Il exposait volontiers ses toiles en tant que peintre amateur dès que s’en offrait l’opportunité.
Pour en savoir plus :
Martine Michel est née en 1949 dans la Gard, de familles culturellement ancrées à des territoires de langue d’oc. Elle s’est fait pour devoir de transmettre ce patrimoine culturel ancestral. Elle s’y applique en mettant en avant des personnages locaux qui, en leur temps, ont compté par leur vécu ou leurs écrits, et en utilisant ce lien, indissociable à ses yeux, qu’est la langue d’oc. Elle s’attache à les mettre en avant, en utilisant la graphie occitane normalisée, dans la revue Cascalhs qu’elle publie chaque trimestre au travers de l’association « Parlars d’Aicí ».